Dernier article sur les « Mythes et idées fausses sur le mal de dos ». Les 10 premiers mythes passés, voilà les 5 derniers.
Les idées préconçues et les croyances sont omniprésentes chez les patients et thérapeutes. L’éducation thérapeutique de la douleur et les tentatives de changement d’attitudes vis-à-vis des mouvements, exercices et postures sont des challenges du quotidien des thérapeutes musculosquelettique.
Vous souffrez de mal de dos chronique ? Ou de tout autre problème douloureux persistant depuis plusieurs mois ?
Nous pouvons vous aider !
Merci à Nicolas Savouroux pour l’aide à la traduction et la relecture.
11) Eviter des activités et se déplacer avec prudence ne vous aide pas à long-terme
Il est banal, spécialement dans les premiers jours d’une lombalgie, de présenter des limitations significatives de mouvements. De la même façon qu’il nous arrive de boiter après une entorse de cheville, cela disparaît généralement lorsque la douleur se calme. Alors que c’est initialement difficile, reprendre les activités qui
sont douloureuses ou effrayantes est important. Beaucoup de personnes, après un épisode de douleur lombaire, peuvent commencer à bouger différemment à cause d’une peur de la douleur ou de croyances sur l’activité qui serait dangereuse. Cette altération du mouvement peut-être néfaste à long terme et peut même augmenter les contraintes sur votre dos.
12) Le mauvais sommeil a une influence sur les maux de dos
Quand quelqu’un a mal, il peut être difficile pour lui de passer une bonne nuit de sommeil. Cela fonctionne également dans le sens inverse et des problèmes de sommeil peuvent conduire à des maux de dos dans le futur. De la même façon, un mauvais sommeil peut nous rendre plus stressé, plus fatigué voire épuisé, ou donner des maux de tête, il peut également causer ou entretenir des maux de dos.
Donc, l’amélioration des routines et des habitudes de sommeil peut être utile pour réduire la douleur.
13) Le stress, une mauvaise humeur ou des peurs peuvent influencer le mal de dos
L’intensité de douleur peut être influencée par notre état émotionnel. Des maux de dos peuvent survenir à la suite de changements de niveaux de stress, d’humeur ou d’anxiété.
De la même façon que ces facteurs influences d’autres maladies comme les boutons de fièvre, le syndrome du colon irritable ou la fatigue, ils ont un effet non négligeable sur le mal de dos. Il en résulte que la gestion du stress, de l’humeur et du niveau d’anxiété à travers des activités plaisantes comme la relaxation peuvent être réellement bénéfique pour votre mal de dos.
14) L’exercice physique est bon et sûr
Beaucoup de gens douloureux sont effrayées à l’idée de faire de l’exercice et l’évitent comme s’ils risquaient d’aggraver leurs problèmes. Alors que ce n’est pas vrai ! Nous savons maintenant que l’exercice physique régulier aide à vous garder (votre corps et votre esprit) en bonne santé, et qu’il permet de réduire la douleur et l’inconfort. Il relâche les tensions musculaires, améliore l’humeur et renforce les défenses immunitaires lorsqu’il est réalisé de façon progressive.
Tous les types d’exercices sont bénéfiques, sans grande différence en terme d’efficacité entre les uns et les autres – alors choisissez-en un que vous aimez, que vous pouvez pratiquez facilement et qui vous convient.
Marcher, prendre les escaliers, faire du vélo, courir ou s’étirer sont tous des bons exercices qui aident à relâcher les tensions musculaires de votre corps.
Lorsque vous avez mal, le début d’un exercice physique peut être très difficile. Un muscle sous-utilisé est plus douloureux qu’un muscle en bonne santé. Du coup, il va faire mal / tirer après l’exercice, mais cela n’indique pas une blessure de ce muscle.
15) Un mal de dos chronique PEUT s’améliorer
Depuis que nous avons associé les maux de dos à de nombreux facteurs variant entre les individus et que nous avons traités ces individus en ciblant les facteurs pertinents, les patients se sont améliorés et les traitements sont apparus efficaces.
L’échec de traitement des maux de dos après de nombreuses tentatives est très frustrant et entraîne parfois une perte d’espoir chez les personnes souffrants.
Néanmoins, c’est une situation assez fréquente car la plupart des traitements ne s’intéressent qu’à un seul facteur. Par exemple, une personne reçoit un massage pour ses douleurs musculaires mais la thérapie ne s’intéresse pas aux problèmes de sommeil, à l’état physique général ou au niveau de stress.
En identifiant les différents facteurs impliqués chez chaque individu et en essayant de les traiter, la douleur peut diminuer de façon significative et les personnes peuvent vivent heureuses et en meilleure santé.